Sur le chemin de l’hôpital où je me rends, il y a un jardin botanique. Les immenses Monsteras Deliciosas exubérantes qui se trouvent à l’entrée du jardin m’ont donné un sentiment étrange lorsque je suis passée devant pour la première fois. Au Brésil, les murs de la maison de ma mère sont recouverts des mêmes plantes. Mais ici, en plein hiver, elles tombent sur de faux murs au décor tropical.
Un regard plus attentif dévoile le réseau qui les soutient : des serres modernes, des humidificateurs, des tuyaux d’irrigation et des câbles électriques. Ce sont des structures artificielles qui entretiennent la vie, tout comme l’hôpital situé à quelques mètres de là. Ces structures sont à la fois si différentes et si semblables. Des lieux d’interdépendance, de stabilité et d’instabilité, d’artificialité et de vulnérabilité.
Je regarde les plantes tropicales et exotiques comme s’il s’agissait d’un miroir. Je vois mon corps qui, comme les plantes, est vulnérable et étranger. Alimenté par des machines, des fils et des électrodes, mesuré, étudié et traité. Des corps et des plantes étrangers aux lieux où ils vivent. Chaque pas révèle des parties différentes de cette trajectoire.
Il y a quelque chose de beau au milieu de l’étrangeté de ces lieux : des êtres vivants qui tentent d’établir des liens, par les racines et les rhizomes dans le cas des plantes, ou par le toucher et les liens affectifs dans le cas des humains. Des plantes qui apportent de la joie et de la vie dans les hôpitaux. Des racines qui poussent et s’entrelacent, créant un véritable écosystème. Des vies qui, bien que plantées sur du béton, développent des alliances puissantes et inattendues.
À chaque fois, la porte de sortie du jardin botanique me remet face à moi-même et me ramène à la réalité. Trajectoires est une réflexion sur l’étrangeté d’une part, la non-appartenance et l’artificialité du monde dans lequel nous vivons, et d’autre part sur notre capacité à nous enraciner profondément, à créer un écosystème incroyablement fort et d’une beauté inattendue.
Un regard plus attentif dévoile le réseau qui les soutient : des serres modernes, des humidificateurs, des tuyaux d’irrigation et des câbles électriques. Ce sont des structures artificielles qui entretiennent la vie, tout comme l’hôpital situé à quelques mètres de là. Ces structures sont à la fois si différentes et si semblables. Des lieux d’interdépendance, de stabilité et d’instabilité, d’artificialité et de vulnérabilité.
Je regarde les plantes tropicales et exotiques comme s’il s’agissait d’un miroir. Je vois mon corps qui, comme les plantes, est vulnérable et étranger. Alimenté par des machines, des fils et des électrodes, mesuré, étudié et traité. Des corps et des plantes étrangers aux lieux où ils vivent. Chaque pas révèle des parties différentes de cette trajectoire.
Il y a quelque chose de beau au milieu de l’étrangeté de ces lieux : des êtres vivants qui tentent d’établir des liens, par les racines et les rhizomes dans le cas des plantes, ou par le toucher et les liens affectifs dans le cas des humains. Des plantes qui apportent de la joie et de la vie dans les hôpitaux. Des racines qui poussent et s’entrelacent, créant un véritable écosystème. Des vies qui, bien que plantées sur du béton, développent des alliances puissantes et inattendues.
À chaque fois, la porte de sortie du jardin botanique me remet face à moi-même et me ramène à la réalité. Trajectoires est une réflexion sur l’étrangeté d’une part, la non-appartenance et l’artificialité du monde dans lequel nous vivons, et d’autre part sur notre capacité à nous enraciner profondément, à créer un écosystème incroyablement fort et d’une beauté inattendue.